Télétravail : les vraies raisons du ralentissement

Après une phase d’essor rapide, le télétravail en France recule légèrement. La moyenne, qui atteignait près de deux jours par semaine, est aujourd’hui descendue autour de 1,8 à 1,9 jour. Ce ralentissement interroge : est-ce un signe de désengagement des entreprises ? une simple réorganisation ? ou une tendance de fond ? Chez Kairysis, nous accompagnons au quotidien des organisations confrontées à ces questions. Voici ce que nous observons.

Éclairage statistique

Les chiffres de l’Insee confirment une stabilisation du télétravail. Environ un salarié du privé sur cinq pratique régulièrement le travail à distance. Mais la moyenne hebdomadaire est en légère baisse, passant de près de 2 jours à 1,8–1,9 jour en 2024. Ce mouvement n’est pas spectaculaire, mais il traduit un ajustement réel dans les pratiques.

Les vraies raisons du ralentissement

Dans nos missions d’accompagnement, nous constatons que les entreprises ne renoncent pas au télétravail, elles cherchent à le rééquilibrer. Plusieurs raisons se dégagent :

• Retisser du collectif : le présentiel renforce la coopération, l’entraide et la dynamique d’équipe.

• Faciliter l’encadrement : de nombreux managers se sentent plus efficaces lorsqu’ils coordonnent et recadrent en face-à-face.

• Retrouver la fluidité des échanges : les conversations informelles – dans un couloir ou autour d’un café – jouent un rôle essentiel dans la circulation de l’information.

• Faire face aux incertitudes : dans un contexte économique et social mouvant, la proximité physique rassure et aligne les équipes.

En réalité, ce ralentissement reflète la recherche d’un équilibre durable entre flexibilité et cohésion.

Comment accompagner cette évolution ? 

Réduire les jours télétravaillés peut générer de l’incompréhension. Pour que cette évolution soit acceptée et même perçue positivement, plusieurs leviers s’avèrent efficaces :

• Consulter les collaborateurs : baromètres sociaux, enquêtes anonymes ou boîtes à idées digitales.

• Organiser des ateliers de sensibilisation : partager les raisons de l’évolution et valoriser les bénéfices attendus.

• Former les managers : développer leur capacité à animer dans un mode hybride et à donner du sens.

• Valoriser le présentiel : créer des temps de coopération et de convivialité qui donnent envie de venir au bureau.

En résumé, le télétravail ne recule pas, il se réajuste. Les entreprises qui accompagnent ce mouvement avec écoute, transparence et co-construction renforcent à la fois l’adhésion des collaborateurs et leur attractivité.