Le rapport Gollac : Quels enseignements pour concevoir un baromètre QVCT pertinent ?
Les enseignements du rapport Gollac rappellent que la construction d’un baromètre QVCT efficace nécessite de prendre en compte les biais liés à l’environnement des collaborateurs. En adaptant les questionnaires, en standardisant les périodes de collecte et en contextualisant les résultats, les organisations peuvent mieux interpréter les données recueillies.
12/17/20242 min read


Les enquêtes QVCT sont des outils indispensables pour construire la politique RH d’une structure. Leur fiabilité repose pour autant sur la capacité à limiter les biais pouvant influencer les résultats. Le rapport Gollac met en lumière plusieurs biais significatifs dans les enquêtes sociales, notamment ceux liés à l’environnement des collaborateurs. Parmi eux, trois biais méritent une attention particulière : l’effet de halo, la temporalité et les événements récents, ainsi que les facteurs individuels externes.
Trois biais majeurs dans les baromètres QVCT
1. L’effet de halo
L’effet de halo correspond à la tendance des collaborateurs à généraliser leur perception d’un aspect (positif ou négatif) à d’autres dimensions. Par exemple, une mauvaise expérience récente avec le management peut influencer la perception de l’organisation du travail ou des conditions matérielles, même si ces dimensions ne sont pas directement concernées. Cela peut biaiser les résultats et donner une image déformée de la réalité.
2. Temporalité et événements récents
Les réponses des collaborateurs sont souvent influencées par des événements récents, qu’ils soient internes (changements organisationnels, surcharge de travail temporaire) ou externes (crises économiques, pandémies). Ces éléments conjoncturels peuvent avoir un impact disproportionné sur les résultats, masquant les tendances de fond ou amplifiant des problèmes temporaires.
3. Facteurs individuels externes
Les situations personnelles des collaborateurs, comme des contraintes familiales ou des problèmes de santé, peuvent influer sur leur perception de la QVCT. Ces aspects, bien que non liés directement au cadre de travail, peuvent se refléter dans les réponses, compliquant l’analyse des résultats.
Nos préconisations pour limiter les biais dans les baromètres QVCT
Règle N°1 : Ajouter des questions de contextualisation
Ajouter des questions sur l’influence de l’environnement externe : Intégrer des items permettant d’évaluer dans quelle mesure des éléments extérieurs (contexte économique, événements personnels) impactent les réponses. Cela aide à distinguer les problématiques structurelles de celles conjoncturelles.
Introduire des questions ouvertes : Offrir aux collaborateurs un espace pour expliquer les raisons de leur ressenti peut éclairer les résultats en révélant des facteurs extérieurs souvent ignorés.
Règle N°2 : S’efforcer de standardiser les périodes de collecte
Réaliser les enquêtes à des périodes similaires d’une année sur l’autre permet de limiter l’impact des variations saisonnières ou d’événements ponctuels. Par exemple, éviter les périodes de fin d’année souvent marquées par une charge émotionnelle forte (bilan annuel, objectifs) ou des congés estivaux.
Règle N°3 : Analyser les tendances dans le temps
Plutôt que de se concentrer sur une photo instantanée, comparer les résultats sur plusieurs cycles permet de mieux discerner les évolutions structurelles des effets conjoncturels. Cela donne à l’organisation une vision plus nuancée.
Règle N°4 : Communiquer et sensibiliser les répondants
Informer les collaborateurs sur les objectifs de l’enquête et leur garantir l’anonymat peut réduire les biais liés à la peur des conséquences ou aux incompréhensions des enjeux.
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